APPEL A RASSEMBLEMENT 22 février rendu du jugement de l'appel après le non lieu de février 2017
Ne nous laissons pas priver de la liberté de manifester
Le
collectif organise un rassemblement devant le tribunal des 24
colonnes à St Jean
Le
22 février 2018 à partir de 10 H
Le collectif du 21 octobre a porté plainte contre la garde à vue à ciel ouvert sur la place Bellecour pendant le mouvement social contre la réforme des retraites
de 2010.
L’instruction a prononcé un
non-lieu. Le Collectif a fait appel de cette décision de non-lieu
et pendant que la chambre examine notre demande.
Nous vous appelons nombreux-ses à
venir nous rejoindre. Depuis 2010, la répression ne fait que
progresser contre les militant-es qui revendiquent le développement
social, la justice sociale, le partage des richesses, la solidarité
avec les réfugié-es, la lutte contre le racisme.
Petit
à petit, ce sont nos libertés qui sont grignotées.
La bataille unitaire, à travers
le collectif, a permis que cette affaire ne soit toujours pas classée
et pour nous, c’est déjà une victoire, une victoire à consolider
le 22 février, en obtenant l'appel du non-lieu.
21 octobre 2010 : que s’est-il passé ?
En
pleine mobilisation sur les retraites, des centaines de
manifestantEs, empêchéEs de manifester, ont été séquestréEs,
humiliéEs et contrôléEs au faciès pendant des heures par des
forces de police en nombre disproportionné. En
bref, une garde à vue de 700 personnes pendant plus de 7 heures sans
justification dans des conditions choquantes.
Rappelons qu’ une personne en garde à vue, a le droit de voir
immédiatement un avocat, un médecin, d’aller aux WC et de savoir
ce qu’on lui reproche !
Face
à cette situation choquante, dès le lendemain, individus et
organisations se sont réunies pour dénoncer cette violation
des droits fondamentaux, ces
méthodes policières, en
solidarité avec les victimes de cette séquestration et de cette
discrimination au faciès. Le
collectif du 21 octobre était né, composé de 40
organisations politiques, associatives et syndicales
ainsi que des personnes individuelles.
Plainte
collective : où en sommes-nous en 2018 ?
Le
collectif (16 plaignantEs
individuelLEs et 19 organisations1),
défendu par Me Sayn, a
déposé plainte
devant le procureur
de la République
en janv. 2011, puis s’est
constitué partie civile en juil. 2011.Il accuse les
services de la sécurité publique :
(1)
de détention arbitraire, de violation des libertés individuelles
droit d’aller et venir, droit de manifester, (2) d’avoir mis en
place un mécanisme discriminatoire au facies d’exfiltration
(3)
d’avoir décidé ce dispositif hors de cadres légaux sur décisions
politiques (Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur à l’époque
était à Lyon la veille) et sans aucune consultation de magistratEs.
Après des tentatives de
délocalisation l’affaire a été instruite à Lyon par deux juges
d’instruction. Cela a permis des investigations, des demandes
d'actes et l'audition par le juge des organisations membres du
Collectif, de la police,
des différents responsables de la gestion de l’ordre public dont
le DDSP (Directeur Départemental de la Sécurité Publique) qui
assume
toute la responsabilité de l’opération, en reconnaissant le côté
attentatoire aux libertés mais en arguant sur le risque
d’insurrection. Après 7 ans d’instruction, aucun élément au
dossier ne permet de dire que cette mesure aurait été proportionnée
aux risques évoqués
L’appel
sera jugé
le 22 février à 11h à la cour d’appel de Lyon