Intervention du Collectif 21 octobre lors de la journée du 11 janvier 2024 « contre les violences policères » organisée par ATTAC pendant le procès de l’affaire Geneviève Legay, à la Bourse du Travail

Intervention du Collectif 21 octobre lors de la journée du 11 janvier 2024 « contre les violences policères » organisée par ATTAC pendant le procès de l’affaire Geneviève Legay, à la Bourse du Travail Dans un contexte de lutte et manifestations contre la réforme passant de 60 à 62 ans l’âge de départ à la retraite, Sarkozy avait dit ses craintes d’embrasement du mouvement social si les lycéen-nes des villes convergeaient avec celleux des quartiers populaires. La veille du 21 octobre 2010, Brice Hortefeux ministre avait rencontré feu Gérard Collomb maire de Lyon. Le 21 octobre 2010, Avant le départ de la manifestation, 700 personnes, majoritairement jeunes, dont beaucoup des quartiers populaire ont été encerclées place Bellecour dans le dispositif de maintien de l’ordre « nasse » Des personnes ont été exfiltrées au faciès et celles qui ont été maintenues, au faciès aussi ont été victimes de violences. Insultes, propos racistes, humiliations, provocations, fausses informations voire mensonges, canons à eaux, flash balls, lacrymo, attente inquiétante et présence de motos stressante une garde à vue de 700 personnes pendant plus de 7 heures sans justification Ce dispositif a eu des répercussions délétères sur le mouvement social : Très tôt on a observé que les jeunes qui ont été encerclé-es sur la place Bellecour et qui venaient des quartiers populaires, avaient subi la double peine vu que de retour dans leurs établissements scolaires ou leurs familles tout avait été organisé pour qu’iels soient corrigé-es dans leur famille et dans les établissements scolaires. Et aussi qu’iels ne déposaient pas plainte car les répression qu’iels subissaient quotidiennement étaient plus violentes. Les militant-es « traditionnel-es » (dénomination des forces de l’ordre) ont été mortifiés par cet échec à occuper la rue ensemble Des victimes de ce dispositif et des militant-es étaient révoltés et le collectif 21 octobre s’est constitué. Nous nous sommes engagé-es dans une action en justice • 16 plaignant-es individuel-les et 19 organisations défendues par leur avocat Bertrand Sayn déposent plainte avec constitution de parties civiles en 2011 (la première n’a pas été reçue) • les deux juges d’instruction émettent 2 commissions rogatoires qui permettent l'audition du Directeur Départemental de la Sécurité Publique, du Préfet de région, du Procureur Général, du Procureur de la République, de fonctionnaires de Police, du Ministre de l'intérieur.  • Cette instruction s’est conclue par une ordonnance de non-lieu en février 2017. • Le Collectif du 21 octobre a décidé avec les plaignants individuels, les organisations plaignantes et son avocat Bertrand Sayn, de faire appel de cette ordonnance de non-lieu. • Le 25 octobre 2018 la Chambre d'instruction de la Cour d'appel de Lyon fait droit aux arguments du collectif 21oct2010. • Elle demande la mise en examen des deux responsables de la police, l'ancien Directeur Départemental de la Sécurité publique Albert Doutre et l'ex-Préfet du Rhône Jacques Gérault pour "atteinte arbitraire à la liberté individuelle", "privation de liberté illégale " et "entrave concertée à la liberté d'expression et de manifestation". • Le 5 mars 2020 la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Lyon confirme le non-lieu pour l'ancien Directeur Départemental de la Sécurité publique Albert Doutre et l'ex-Préfet du Rhône Jacques Gérault. Ensuite, nous décidons de poursuivre. Après le passage au Conseil Constitutionnel le 12 mars 2021 et le rejet par la Cour de Cassation le 22 juin 2021, le Collectif du 21 Octobre , représenté par son avocat Maître Spinosi, a déposé une requête devant la Cour Européenne des droits de l'homme.   Celle-ci a été déclarée recevable le 3 mai 2022. Notre cheminement Nous nous sommes positionné-es radicalement après discussion sur des luttes non négociables : - refuser de désigner des « casseurs » et choisir le soutien des différentes modalités dans la révolte sociale (Brice Hortefeux, alors ministre de l’intérieur, présent à Lyon le 20 renchérissait en déclarant « La France n'appartient pas aux casseurs » - dénoncer le processus de nasse sans accepter de aménagements judiciaires ou de proportionnalité en nous appuyant sur les travaux du syndicat de la magistrature nous avons tenu bon les cohérences collectives : - le travail d écoute et d écriture des témoins,ce qui a permis d’alimenter la plainte - l’engagement des plaignant-es individue-les, les militant-es et les organisations avec notre avocat Bertrand Sayn Nous avons lâché sur les discriminations dans la plainte initiale car nous n’avions pas d’éléments factuels à part les témoignages. Nous avons aussi lâché sur les violences faute de plaintes et de constatations médicales à part les témoignages. Au fur et à mesure des années, la répression et la criminalisation des mouvements sociaux s’est aggravée et pour autant nous continuons car la défenses de libertés fondamentales « C’est une question de curseur » défend notre avocat.

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